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Visions d'impacts #2 - Valérie MAZZA

  • luciemauzet
  • 4 sept.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 sept.

Sur le site académique Lyon Saint-Étienne, l’impact des projets issus de la recherche est un axe structurant et stratégique de l’innovation. Dans le cadre du PUI IMPULSE, une démarche collective est engagée pour construire une méthodologie adaptée, capable d’accompagner les chercheuses et chercheurs dans l’analyse et la valorisation de l’impact de leurs projets innovants.


Aujourd'hui, la parole est à Valérie MAZZA, Présidente de PULSALYS. Elle partage ses réflexions sur les conditions qui permettent à l’impact de soutenir l’innovation de manière opérationnelle.


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Renforcer l’impact : structurer une démarche lisible et crédible pour les startups


Valérie Mazza est présidente de PULSALYS, incubateur et accélérateur d’innovations deeptech de Lyon & Saint-Etienne. Elle partage les ambitions portées par le PUI IMPULSE, dont PULSALYS est pilote opérationnel, dans sa volonté de faire de l’impact un axe structurant de l’accompagnement à l’innovation. Pour elle, la prise en compte des critères d’impact dès la genèse des projets constitue aujourd’hui un facteur clé de succès.


« Les startups s’adressent à des fonds d’investissement, qui ont désormais tous une doctrine en matière d’impact. Les porteurs et porteuses de projet innovants doivent avoir conscience de ces enjeux. C’est devenu une réalité. »

Dans ce contexte, le PUI est vu comme un levier pour assurer une cohérence avec les standards existants, notamment ceux retenus par les fonds à impact et les critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) applicables aux entreprises matures. La notion d’impact gagne aujourd’hui en importance dans les attentes des partenaires, ainsi que dans le cadre du reporting extra-financier demandé aux entreprises.


Un premier succès serait que le taux de startups accompagnées qui réussissent à lever des fonds à impact augmente. Cette prise en compte de l’impact comme critère d’éligibilité et de succès dans les relations partenariales en fait un axe particulièrement stratégique.



Outiller sans imposer : un équilibre à construire


Pour Valérie Mazza, la triple performance (« la règle des 3P») est un prisme essentiel pour mesurer l’impact d’une startup : « people, planet, profit ».


Tout d’abord, le sujet de l’impact sociétal (people) englobe l’ensemble des parties prenantes, qu’elles soient internes (égalité, inclusivité) ou externes (relation à l’utilisateur, éthique des affaires). L’axe environnemental (planet) est quant à lui en lien direct avec les attentes croissantes des investisseurs, des clients et des politiques publiques.


Enfin, comme pour toute entreprise, la dimension économique (profit au sens de création de valeur, rentabilité) est cruciale pour assurer la viabilité d’une startup, constituer des équipes de qualité et reconnaitre l’investissement très précoce réalisé par PULSALYS.


« L’impact repose sur trois piliers, et on ne peut faire l’impasse sur aucun d’eux. »

Face à la diversité des projets et des profils entrepreneuriaux, elle défend une approche sur mesure et pragmatique, permettant aux créateurs et créatrices d’entreprise de structurer une trajectoire qui leur est propre. L’objectif est d’apporter des outils pour leur permettre formaliser leur propre vision de l’impact et de structurer une trajectoire crédible en lien avec celle-ci.


« Nous souhaitons outiller les créateurs et créatrices, qui ont peu de ressources internes, de façon pragmatique pour qu’ils intègrent ces dimensions dès le départ. »

Une mesure d’impact sur mesure


L’impact économique des startups du portefeuille PULSALYS font l’objet d’un suivi, notamment le nombre d’emplois créés, les levées de fonds et le chiffre d’affaires généré.


Dans la mesure où ces startups se positionnent dans des domaines émergents, les dimensions environnementales et sociétales sont traitées au cas par cas, en fonction des enjeux spécifiques des projets. Des outils comme le bilan carbone, les matrices d’impact ou les référentiels liés aux Objectifs de Développement Durable sont mobilisés avec l’appui de prestataires externes.


« Le reporting extra-financier d’une startup doit être amené avec beaucoup de pédagogie et de progressivité. »

Cette hétérogénéité s’explique en partie par l’absence de cadre normatif applicable aux jeunes entreprises, mais aussi par la maturité inégale des porteurs de projets face à ces questions. Si les préoccupations citoyennes sont largement partagées, leur traduction en outils opérationnels reste complexe.


Une méthodologie de mesure d’impact à accorder avec les réalités du terrain


Valérie Mazza salue la démarche de mesure d’impact des projets innovants portés par le PUI, à la fois pour son ambition et sa capacité à réunir des acteurs variés autour d’une démarche commune. Elle attire cependant l’attention sur la cohérence nécessaire avec les référentiels utilisés par les fonds d’investissements et les entreprises. Afin de proposer aux startups des outils « clés en main », opérationnels et reconnus comme légitime par leurs partenaires, il est par conséquent capital que la méthodologie portée par le PUI à ce sujet soit en adéquation avec les standards adoptés et reconnus sur le terrain.  


« Une startup veut aller vite et cherche des réponses simples. Ce que proposent les fonds [d’investissement], c’est du clé en main, validé, reconnu. »

À court terme, elle plaide pour une phase de retour d’expérience structurée autour d’échanges avec des startups déjà accompagnées et avec des financeurs. L’objectif est d’identifier les bonnes pratiques éprouvées et de ne développer des outils propres que sur des thématiques sur lesquelles l’existant ne répond pas aux spécificités des startups.


Ce travail de réflexion collective sur l'impact a été réalisé avec l'expertise de SoScience.


Je découvre un autre article de la série VISIONS D'IMPACTS : acteurs et actrices de l'innovation du site Lyon Saint-Étienne

Lire le témoignage de Bruno LINA - Président de l'Université Claude Bernard Lyon 1

Lire le témoignage de Nathalie DOMPNIER - Présidente de la ComUE Université de Lyon

Lire le témoignage de Pascal RAY - Directeur de Centrale Lyon et Vice-Président en charge de l'Innovation & du transfert de technologies à la ComUE Université de Lyon

Lire le témoignage de Armelle DION - Directrice innovation aux Hospices Civils de Lyon


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