VISIONS D’IMPACTS : Construire une approche opérationnelle et partagée pour le site Lyon Saint-Étienne
- luciemauzet
- 7 sept.
- 4 min de lecture
Sur le site académique Lyon Saint-Étienne, l’impact des projets issus de la recherche constitue un enjeu majeur partagé par l’ensemble des acteurs.
Dans le cadre du PUI IMPULSE, une dynamique collective est engagée pour concevoir une méthode simple, solide et adaptée, capable d’accompagner les communautés scientifiques dans la projection et la mesure de l’impact de leurs projets innovants.
À travers cinq entretiens croisés de dirigeants et dirigeantes d’établissements d’Enseignement Supérieur & Recherche du site, se dessine un socle commun. Celui-ci se fonde sur la pluralité des formes d’impact, la complémentarité des expertises et la volonté partagée d’élaborer une démarche commune, lisible et utile, pour mieux appréhender la diversité des projets d’innovation.

Vers une vision agile de l’impact, adaptée à la réalité du terrain
Les différents témoignages s’accordent sur les caractéristiques de cette méthodologie de mesure d’impact : simple et agile. Elle doit permettre d’appréhender les différents impacts de l’innovation sans devenir limitante pour les actrices et acteurs engagés dans ces projets.
Cette idée trouve un écho chez Bruno Lina, Président de l’Université Claude Bernard Lyon 1, qui insiste sur la nécessité d’une méthode souple, construite à partir des pratiques et besoins réels. La finalité de celle-ci doit être d’accompagner la diversité des projets, tout en prenant en compte le temps long de l’innovation.
« Une méthode rigide ne fonctionne pas face à la diversité des projets et des temporalités d’innovation. »
— Bruno Lina, Président de l'Université Claude Bernard Lyon 1
Cette méthodologie de mesure de l’impact doit aussi pouvoir être adoptée par celles et ceux qui assurent son déploiement dans le monde socio-économique.
Valérie Mazza, présidente de PULSALYS, souligne, à ce titre, l’importance de penser des outils adaptés aux contraintes spécifiques des jeunes entreprises nées d’innovations issues de la recherche publique. Elles ne doivent pas être ralenties par un cadre de mesure lourd ou contraignant qui risque de freiner leur déploiement.
« Il faut des outils rapides, reconnus et adaptés à la réalité des startups, sans ajouter de complexité inutile. »
— Valérie Mazza, Présidente de PULSALYS
Une approche élargie de l’impact à 360°
Les différents témoignages convergent également vers une conception de l’impact dépassant le cadre traditionnel centré sur les retombées économiques et technologiques.
« Il faut s'éloigner de la vision d'un impact purement économique et intégrer aussi l'aspect social, politique, digital, de santé etc. »
— Armelle Dion, Directrice de l’innovation aux Hospices Civils de Lyon
Nathalie Dompnier, présidente de la ComUE Lyon Saint-Étienne, met l’accent sur l’importance d’intégrer les volets sociétaux et environnementaux dans l’analyse de l’impact de l’innovation.
« Cette méthode de mesure doit nous permettre d’aller au-delà du transfert technologique et de sa valorisation économique. Il faut penser tous les impacts potentiels d’une innovation, dans un cadre large et transversal. »
— Nathalie Dompnier, Présidente de la ComUE Lyon Saint-Étienne
Au-delà des impacts économiques, sociaux et environnementaux Armelle Dion, directrice de l’innovation aux Hospices Civils de Lyon rappelle la nécessité de considérer, les effets managériaux et opérationnels.
Ceux-ci peuvent avoir des impacts sanitaires majeurs qu’il convient de considérer ayant de réels effets dans le domaine de la santé, particulièrement sur les patients et patientes.
Éprouver et approuver la méthodologie de mesure localement
Ce constat de la nécessité de développer une mesure d’impact agile et multidisciplinaire aboutit à un objectif partagé. L’ambition est de co-construire une méthodologie commune, bâtie sur le partage d’expérience et l’expérimentation à l’échelle locale, afin de répondre aux besoins de toutes les parties prenantes.
A ce titre, Valérie Mazza et Pascal Ray, Directeur de l’École Centrale de Lyon insistent tous deux sur la nécessité de tester ces outils de mesure à l’échelle du site avant d’envisager une diffusion du modèle.
« Construire une méthode locale, puis la généraliser au plan national, est une ambition réaliste et nécessaire. »
— Pascal Ray, Directeur de l’École Centrale de Lyon
Nathalie Dompnier souligne également que ce processus implique un accompagnement progressif des acteurs du site ainsi qu’une mobilisation croissante des communautés de recherche, afin d’en assurer la pérennisation du modèle.
Diffuser largement et durablement cette méthodologie de mesure de l’impact
Un autre aspect qui transparait dans les témoignages est la notion de diffusion au-delà du niveau local et dans la durée. Ces deux critères sont perçus comme essentiels pour en garantir l’essaimage.
Cette ambition s’inscrit dans la stratégie du site académique de Lyon Saint-Étienne, qui vise à expérimenter localement tout en nourrissant une dynamique nationale ; l’objectif étant de favoriser un effet levier à grande échelle pour les innovations issues des laboratoires de recherche.
Cette démarche commune du site illustre ainsi une volonté forte de structurer durablement l’impact dans les pratiques d’innovation, au bénéfice de l’ensemble des communautés, qu’elles soient économiques, sociales ou scientifiques.
En savoir plus
Je découvre un autre article de la série VISIONS D'IMPACTS : acteurs et actrices de l'innovation du site Lyon Saint-Étienne
Lire le témoignage de Bruno LINA - Président de l'Université Claude Bernard Lyon 1
Lire le témoignage de Valérie MAZZA - Présidente de PULSALYS
Lire le témoignage de Pascal RAY - Directeur de Centrale Lyon et Vice-Président en charge de l'Innovation & du transfert de technologies à la ComUE Université de Lyon
Lire le témoignage de Armelle DION - Directrice innovation aux Hospices Civils de Lyon




